Clairement, il y a un champion dans les salles de montre de Mitsubishi. Mais ce n’est ni le RVR, encore moins l’Eclipse Cross…
Donc, vous reluquez le Mitsubishi RVR, un petit VUS à l’étiquette qui débute sous les 25 000$, ou encore le Mitsubishi Eclipse Cross, le frérot aux allures de coupé qui, lui, débute un poil sous les 30 000$. Mais entre les deux, lequel choisir? Bonne nouvelle: les impressions que nous avons colligées après un mois d’essai à bord de l’un, puis de l’autre modèle, et que nous vous livrons ci-dessous, devraient vous aider à prendre votre décision. Divulgation: ce n’est probablement pas l’option que vous envisagiez…
Coup d’oeil
Pareil dilemme ne se pose pas pour le Mitsubishi Eclipse Cross. Cette sorte de transfuge entre un VUS (également de taille compacte) et un coupé à la silhouette fuyante, avec nous depuis le printemps 2018, n’a depuis eu droit qu’à une petite révision de style pour l’année-modèle 2022.
Pour l’Eclipse Cross, qu’un seul moteur: un (trop) petit quatre cylindres turbocompressé (1,5 litre) d’à peine 152 chevaux et de 189 lb-pi. Partageant la même plateforme d’assemblage que pour le RVR, l’Eclipse mise sur une largeur et un empattement identiques (soit 2670 mm entre les deux essieux). Certes, il s’étire d’un p’tit 18 cm de plus en longueur, mais son espace cargo et son dégagement intérieur pour les passagers demeurent très semblables à ceux du RVR.
Alors, la grande question: pourquoi débourser une surprime de près de 5000$ pour l’Eclipse par rapport au RVR? Poser la question…
Trois raisons de choisir le Mitsubishi RVR
Pour sa «vieille garde»: Comme mentionné plus tôt, l’habitacle du Mitsubishi RVR risque de vous paraître démodé. Et ça commence par un écran de bord qui date des premiers systèmes d’infodivertissement, avec une surface d’à peine 8 pouces, des graphiques hyper-simplistes et très peu de personnalisation possible.
Si vous n’en avez que faire de la technologie permettant d’ajuster mille et un détails dans votre véhicule, le RVR sera parfait pour vous. Pas d’éclairage d’ambiance, pas d’écrans configurables, pas d’ajustement des tonalités d’alerte… Parce qu’il n’a rien de tout ça, le petit Mitsubishi est actuellement l’un des véhicules les plus simples à apprivoiser.
Même que vous serez enchanté (comme nous l’avons été) de retrouver, à la console centrale, un item automobile aujourd’hui presque disparu: un véritable frein à main! Peut-être même serez-vous heureux de retrouver, comme dans l’bon vieux temps, un peu d’effet de couple dans le volant (ça, perso, on a moins aimé…).
Pour l’une des «top» tractions intégrales: Désigné «Super Contrôle Intégral» (AWC, pour All-Wheel-Control), le dispositif de Mitsubishi est réputé l’un des plus performants du marché. En prime, il permet la sélection des trois modes suivants:
- Le mode FWD, soit les deux roues motrices, lorsque les conditions sont calmes et que l’on privilégie l’économie en carburant. Attendez-vous alors à une consommation raisonnable de 7,6L/100km (combiné ville-autoroute);
- Le mode 4WD Auto, du type «à la demande», qui laisse le système se gérer par lui-même;
- et enfin, notre préféré lorsque les conditions se corsent vraiment: le mode 4WD Lock. Le mot le dit, le couple redistribué aux roues arrière est alors verrouillé, de sorte que vous êtes prêt à affronter le trouble avant même qu’il ne commence.
Quelle version du Mitsubishi RVR choisir?
Voilà pourquoi vous voudrez opter pour les variantes du RVR munies du quatre cylindres (2,4 litres) plus puissant. Du coup, vous gagnez 20 chevaux supplémentaires, des roues de 18 pouces (plutôt que de 16 pouces), le volant chauffant, le démarrage par bouton-poussoir et des revêtements intérieurs de meilleure qualité. Surtout, vous gagnez la traction intégrale – un must, pour nos hivers.
Si un moteur plus performant n’est pas un argument décisif pour vous, voici une autre raison pour laquelle vous voulez choisir au minimum la variante SEL (à partir de 31 298$) du RVR: ce n’est qu’avec elle (et les versions supérieures) que vous pourrez compter sur les essentiels de sécurité tels la surveillance des angles morts et l’alerte à la circulation transversale en mode recul.
Perso, nous choisirions la variante la mieux nantie – celle GT, parce qu’elle fait également monter à bord l’atténuation de collision avant et l’avertisseur de sortie de voie, deux autres aides à la conduite que nous jugeons essentielles. Certes, l’étiquette de 35 798$ peut paraître élevée pour un petit VUS qui a bien besoin d’être modernisé, mais au moins, sont inclus l’ajustement électrique du siège conducteur, le méga-toit panoramique (fixe, malheureusement), le démarreur à distance (on aime, à -20 degrés…) et le super système audio RockForsgate avec ses neuf haut-parleurs.
Y a-t-il des raisons de choisir le Mitsubishi Eclipse Cross?
Euh… pas tant. Par contre, des raisons dene pas choisir le Mitsubishi Eclipse Cross, votre soussignée en a plein les carnets de notes:
- Il s’agit de l’un des modèles les plus laids qu’il nous ait été donné d’essayer ces dernières années;
- Sous le capot, le petit quatre cylindres turbo (1,5 litre), jumelé à l’une des transmissions CVT les plus désagréablement «lirantes» qui soit, peine à livrer ses 152 chevaux et ses 184 lb-pi de couple;
- Non, la variante de «performance» GT n’a même pas l’heur d’offrir une motorisation plus relevée;
- Devant si petite puissance, on serait en droit d’espérer une certaine efficacité énergétique. Que non: l’Eclipse Cross nous a siphonné du 9,3 litres d’essence (régulière) à chaque 100 kilomètres (en combiné ville-autoroute);
- L’Eclipse a beau miser sur une architecture indépendante à multi-bras, sa suspension cogne comme s’il s’agissait d’une archaïque poutre à torsion. Par ailleurs, la direction demande à être continuellement corrigée sur l’autoroute;
- Non seulement l’habitacle est d’une sobriété ennuyante à mourir, mais il est parsemé de plastiques rugueux bon marché que même le petit RVR n’exhibe pas;
- Côté équipements, c’est comme si on reculait de 20 ans en arrière, avec des items de confort qui manquent cruellement à l’appel. Ainsi, aucun support lombaire (pas même pour le conducteur!) et aucune option pour ventiler les sièges avant.
Mais alors, demandez-vous, comment le Mitsubishi Eclipse Cross justifie-t-il ses presque 5 000$ de surprime par rapport au Mitsubishi RVR? Avec ces quelques items qui n’apparaissent pas au catalogue du RVR – en autant que vous les jugiez pertinents:
- Le hayon électrique à ouverture mains-libres;
- Le régulateur de vitesse intelligent (autrement dit, le cruise control du RVR n’est pas adaptatif);
- L’affichage tête haute;
- La climatisation automatique à deux zones;
- La banquette arrière chauffante;
- Le toit panoramique qui, lui, s’ouvre, (contrairement au RVR).
Oh et surprise: alors que le RVR ne recommande pas le remorquage, l’Eclipse Cross accepte de tracter jusqu’à 907 kilogrammes (mais seulement 680 kg lorsque toutes les places sont occupées à bord).
Quelle version du Mitsubishi Eclipse Cross choisir?
Aucune. C’est simple, n’est-ce pas? Plutôt, nous vous recommandons de reluquer le Mitsubishi Outlander. C’est que ce VUS (à partir de 34 598$) a été amendé de bien belle façon à son dernier passage générationnel, notamment d’un superbe habitacle aux matériaux de qualité et d’une troisième rangée.
Vous avez bien lu: pour sensiblement le même prix qu’un Mitsubishi RVR full equip ou un Eclipse Cross de mi-gamme, vous vous offrez un VUS capable d’accueillir sept passagers.
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